Pourquoi l'ont-ils choisi, lui ? Peut-être parce qu'il aime chanter, mais certainement pas à cause de sa tignasse rousse, qui brille comme du cuivre quand soeur Dionne l'enduit de lotion. Il était le « Tiroir numéro 24 » de l'Orphelinat catholique. Il sera désormais le gars des Cyr. Il a six ans. C'est juste avant l'Expo 67.
"Ces six nouvelles, écrites avec la sensibilité frémissante qui appartient en propre à Michael Delisle, sont parcourues par des images fortes qui dessinent une fascinante méditation sur la création. Comment on y entre, comment on pourrait la quitter. Comment naissent les récits ? Comment se transmettent-ils au sein de la famille, de la fratrie ? Comment modèlent-ils nos vies, souvent à notre insu ? Pourquoi décide-t-on un jour de les écrire pour que des étrangers les lisent ? Pourquoi pourrait-on également un jour décider de se taire et de les garder pour soi ?
Biographie romancée. Quand Michael Delisle était enfant, ses « oncles », c'est-à-dire les amis de son père, ne disaient pas arme mais morceau ou de façon plus métonymique, feu. Dans ce poignant récit, le poète se remémore son père, le bandit devenu chrétien charismatique, l'homme violent qui ne parlait plus que de Jésus, l'homme détesté qu'on ne peut faire autrement qu'aimer, en dépit de tout.
Que faire de soi, de ses souvenirs et de ses objets à l'heure des bilans? Le talent de nouvelliste de Michael Delisle pour identifier les points de bascule de la vie, qu'ils soient triviaux ou existentiels. Le retour de Michael Delisle après l'excellent Palais de la fatigue, finaliste aux Prix des libraires.
À la suite du magnifique Le Feu de mon père, Michael Delisle revient à son exploration romanesque de la figure paternelle. Ici, elle est considérée à travers la rivalité entre deux frères. Cette histoire vieille comme le monde, celle d’Abel et Caïn, Michael Delisle la rend avec une sensibilité et une force inouïes.